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dimanche 16 mai 2010

Les termes onomatopéiques

En dépit de la position de Saussure, qui n'était pas convaincu de la validité des onomatopées, je trouve qu'il est facile de défendre le caractère analogique de la langue et donc dans une certaine part une absence d'arbitraire voulue.

1) Il semble y avoir un principe d'analogie sonore.

L'anglais et le japonais sont plus onomatopéiques que le français.
Sorti de Zing Bam Boum... il y a en effet de quoi rester sceptique.

Or en anglais :
• Slam the door (claquer la porte)
• Thud on the floor (faire tomber au sol un objet lourd dans un brut sourd)
• Whizz out (sortir en trombe, dans un léger bruit d'air)
• Whoosh out (sortir en trombe, dans un fort bruit d'air)
• Zoom around (se déplacer très vite, avec agilité)
• &c. ...

Et en japonais :
• Kira-kira (brillant)
• Guta-guta (collant, poisseux)
• Doki-doki (avoir le cœur qui bât la chamade)
• Yobo-yobo (avoir les jambes qui flagellent)
• &c. j'en suis encore au réveillon avec le japonais...

Il est très facile de se convaincre du contraire.
Les onomatopées sont de bons exemples de la signifiance persistante de phonèmes.

En *phonétique historique* (et pas en "phonologie" historique) il y a aussi des choses troublantes, même en français.
Pourquoi la séquence P_T ou P_S semble tant liée à la nourriture :
pâte, patté, potager, popote, pinte, pitance, plat, épice... + (it.) pizza, (en) pie, (ru) pit (boire), (lat) PISTOR (boulanger)...

Ou la séquence F_R pour le feu :
forêt (*forestis n'existe pas en Lat. on avait SILVA), four, forge, enfer... + (gr) PHORA, (de) feuer, (en) fire...

2) Il semble y avoir aussi un principe d'analogie visuel.


Ainsi, sur le même registre, je ne suis pas convaincu qu'il faille écarter la dimension métaphorique des constructions verbales, telles que :

• La piste se perdait dans les broussailles.
• Le chemin serpente sur les coteaux.

• L'échafaud se dressait au centre de la place.

Bien sur que la piste n'a pas de volonté et évidemment que se sont des hommes qui ont dressé l'échafaud.
Mais ce n'est ce qui est signifié. Pourquoi aller chercher des actants non exprimés ?

Le Japonais possède une dichotomie Causatif/Auto-actif, telle que l'on peut distinguer :
• le vase casse
• le vase se casse

Celui qui parle pose les choses de telle sorte qu'il donne à comprendre et donne à voir que le chemin revêt les caractéristique d'un serpent qui se déplace. L'image est forte et frappe l'esprit.


Je pense que le fond de l'histoire est que les langues disposent de procédés qui les rendent mémorisables.
Les cas des déclinaisons m'apparaissent comme un procédé d'économie et une façon de générer un nombre maximal d'énonçables. Le marqueur de cas constitue une constante et la racine du mot une variable. Pour mémoriser tout les mots dont il est besoin, réemployer les mêmes marqueurs et les mêmes images sonores ou recycler des verbes, semblent être des procédés pas trop compliqués et efficaces. Non ?

samedi 17 mai 2008

Esquim'eaux

Quelle chose surprenante que ce -x à la fin d'esquimaux !

Ou est le esquimal ou le esquimel qui justifie cet accord ? O_o

Et... la langue est prétendue être logique ??? U_u

lundi 17 septembre 2007

La bonne Dysgraphie...

Aujourd'hui, je me suis penché encore une fois sur certaines orthographes... enfin, "ortho-"... vous me comprenez... L'orthographe du français est plus souvent courbe et fourbe que "droite". En voici donc deux nouvelles preuves :

pretium, *prieis > pris > prix

X ? Que peut bien faire ce X ici ? o_O


scherm, {par métathèse} escren > écran

A ? Que peut bien faire ici ce A ? o_O

Pour finir, un défi. Comment pourrait être traduit (ou naturalisé, à votre guise) le terme screencast — qui est un outil TICE non-dénué d'intérêt ?

mardi 28 août 2007

Oppenheimer - Conséquences du jargon universitaire non-nécesaire - Problèmes avec l'utilisation indue de longs mots

Suite à la note précédente voici l'article de 2006 d'OPPENHEIMER sur l'incidence de la longueur et la complexité des mots et de la fluence sur l'intelligibilité d'un texte.

Trêve de simagrées infatuées...

Restons simple ! C'est en substance ce que conseille Normand De SAINT-HILAIRE sur son site où il nous présente les conclusions du professeur Daniel M. OPPENHEIMER.

« Nous avons tous lu des textes rédigés par des étudiants ou par des collègues, dans lesquels l’auteur semble avoir délibérément recours à des mots compliqués ».
Mais comment ! Est-ce possible ? *^o^*

[Visiter le site de Normand]

[Explorer les publications de Daniel]

mardi 31 juillet 2007

Je compétite, tu compétites, il...

Compétition, compétitif, compétiteur, compétitrice... Mais quel peut bien être le verbe de ce champ lexical ? Compé... -titer ?

Il apparait dans le TLFi que compéter appartient à la famille de compétent et compétence. En voilà une trouvaille ! Finalement, compétiter ne serait pas une mauvaise option.

Depuis quelques temps, je suis préoccupé par les nombreux trous lexicaux que je découvre dans le français. Sans parler des manques de traductions. [cf. mes Hapax]

L'absence de verbe pour compétition est le dernier en date.
Auparavant, j'ai cherché un substantif animé à torturer. Tortureur est présent dans le TLFi. Ouf, sauvé.
Un verbe à bourreau & bourrelle en lien avec avec le terme précédent. Bourreler est déjà pris. Bourreau provient de bourrer dont le sens est stable et saturé... & surtout est très différent. Bourr... -aler alors ?

Et d'autres qui me sont déjà sorti de l'esprit... En tous cas, il y a de quoi faire pour les néologues et aussi les archéologues ^_~