dimanche 29 juin 2008

Inocuité de l'acte professoral ?

Suite à ce propos de Florence sur Apprendre2.0, j'ai poursuivi ma réflexion didactique en poussant plus loin encore l'analogie avec la formation médicale :
http://florencemeichel.blogspot.com/2008/04/lapprenance-cest-quoi.html

l'apprenance ne s'exerce pas uniquement dans le cadre des formations instituées : apprentissage avec formateurs ou tuteurs (présentiel ou à distance), formations informelles et surtout apprentissages autodirigés devront être mis en oeuvre. Les transformations en cours imposent de passer d'une culture du stage de formation - même modernisée via les FOAD - à une écologie de l'apprenance, tout entière tournée vers la démultiplication des occasions d'apprendre. Pour les acteurs de la formation, l'ingénierie de l'apprenance sera une écologie, une étude des milieux favorables à l'apprentissage, et non un nouveau système pour la formation d'autrui.


J'aime beaucoup ta façon de voir les choses ^^ C'est une façon originale et claire de condenser le propos de Carré.

Néanmoins, je reste persuadé que s'il existait un internat de pédagogie•andragogie en deux ou trois années comme il existe un internat de médecine (cf. système hospitalier américain), la formation des enseignant•formateurs serait plus rapide et plus efficace.

Il est quand même incroyable que l'on n'envisage jamais l'intervention pédagogique comme néfaste ! N'importe quel professeurs de fac ou du tronc commun s'imagine qu'à partir du moment que ce qu'il enseigne est disciplinairement et scientifiquement valide, l'apprenant en profitera. Pourtant l'aspirine peut occasionner une hémorragie. Ce qui est bon dans telle ou telle situation peut se révéler nocif dans un autre contexte. Une nouvelle information apportée à un moment qui n'est pas favorable provoquera plus de dégâts que l'état d'ignorance.

Pensez à ceci : PHARMAKON, en grec, désignait à la fois le remède ou le poison selon la façon dont on en usait.
(merci Aude, pour çui-là, tu vois près de 10 ans après, je ne l'ai pas oublié ^_~)

Ce qu'il importe est de déterminer l'origine d'une erreur et travailler sur le cadre de réflexion de l'apprenant. Le savoir disciplinaire, les savoir•faires et savoir•êtres tels que définis par le CECR ne sont que des sous-produits de l'apprentissage.
Pour cette façon de faire, je recommande vivement de se pencher sur quelques ouvrages de didactique des sciences écrits par André GIORDAN, Gérard De VECCHI ou Jean-Pierre ASTOLFI. Ces lectures vous apporteront les clés indispensables pour traiter les erreurs de production, manipuler didactiquement leurs représentations d'apprenants et mettre en place des situation-problèmes favorables à un apprentissage contextualisé.

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NB : je suis étudiant en didactique des langues ; je ne vous orienterais pas vers ces auteurs de did. des sciences si je ne le jugeais pas indispensable.

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